Descente en marches

Vous croyez que le téléphérique va vous épargner tout effort ? Il n’en est rien ! Même si vous faites l’impasse sur la montée à l’Observatoire du Salève, il vous reste plus de 700 m de descente à absorber avant de rejoindre la douane de Veyrier. Avant cela admirez le massif du Jura, du Reculet au Suchet, les méandres de l’Arve et le Léman, jusqu’à Montreux et au-delà. En route, les flèches jaunes vous emmènent sur un sentier large et parfois bien raviné, au travers d’une agréable forêt où l’on croise de nombreux randonneurs. Le sol est très variable : vers l’oratoire de Notre-Dame-de-Salève et son point de vue, ce sont les larges dalles de calcaire naturel d’un chemin muletier qui desservait les villages de l’arrière-pays. Une ancienne carrière incite à la pause, parmi les mûres et les pierres de calcaire et de granite taillées. Mais Monnetier-Mornex est à deux pas et vaut la visite. Du Café de l’Union au château de l’Ermitage, la petite cité a du cachet. Cette station fort prisée au début du XXe siècle pour son air vif était desservie par un funiculaire aujourd’hui disparu, le premier train électrique à crémaillère au monde ! Sur son parcours, un tunnel et quelques ponts sont encore visibles. Et surtout les impressionnantes 110 marches du Pas de l’Echelle, en partie taillées dans la roche. Accrochée au flanc du Salève, dont la falaise de calcite et de corail fossile s’effrite dans la forêt, la fin du parcours est raide, le sentier creusé et la vue à couper le souffle.

Sur le chemin:

Si le Salève et ses sentiers sont très fréquentés, la pente abrupte permet aux fourmis des bois d’édifier leurs dômes et aux plantes forestières de fleurir à l’abri des gros souliers. Epilobes, campanules, géraniums des bois ponctuent notre descente mais en fin d’été, ce sont surtout les superbes cyclamens qui attirent le regard. Puis, tandis qu’on rejoint la plaine, verveine et luzerne font écho aux fleurs des jardins.

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